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Ce livre appréhende la coordination de la gestion des périmètres irrigués du Gharb au Maroc dans une approche pratique.
Se coordonner dans un grand périmètre irrigué public, conçu dans l'idée même d'une coordination hiérarchique par l'État, renvoie-t-il à une contradictio in terminis ? Une question lancinante dans les débats en cours sur les périmètres irrigués de la grande hydraulique qui, en s'accordant sur les limites des modèles institutionnels et réformes successifs, restent toujours en quête d'approches pertinentes pour une bonne gestion de ces périmètres.
La réponse à cette question est a priori affirmative dans le périmètre irrigué du Gharb au Maroc, un périmètre longtemps façonné par un État s'ingérant dans les détails les plus infimes de la vie rurale. Le passage de l'eau du ciel à l'eau de l'État n'a pas marqué seulement les pratiques et le paysage agricole dans ce périmètre mais aussi les discours et les représentations collectives des agriculteurs et des agents de l'administration agricole. Alors : si on cherchait à repenser autrement cette question dans un contexte de redéploiement de l'État et d'émergence de nouvelles dynamiques ?
Tel est l'objectif de ce livre qui se propose d'appréhender la coordination de la gestion des périmètres irrigués de façon différente et originale. Différente, dans son ambition d'inverser le regard porté sur ces périmètres publics en analysant la coordination « par le bas ». Originale, dans son approche qui vise à décrypter la coordination in situ, son sens pratique, ses logiques implicites et explicites, autrement dit les grammaires d'action, en s'imprégnant des dédales des vécus locaux et des rouages de l'anodin et de l'irrégulier. Le livre s'attache à dénouer les fils de la coordination dans trois villages, fils que tissent les communautés locales dans leurs attachements divers avec la production d'agrumes, l'utilisation de l'eau pour l'irrigation et l'accès à la terre.
Auteur
Zhour Bouzidi est docteure en sociologie de l'Université Paris Ouest Nanterre la Défense. Elle est enseignante chercheure au département de sociologie de l'Université de Meknès et chercheure associée au Laboratoire des dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS) à l'Université Paris Ouest. Membre du réseau SIRMA, ses recherches portent sur la gestion de l'eau, l'environnement, les jeunes ruraux, le genre et l'action collective. La recherche présentée dans le présent ouvrage a reçu ex-aequo le prix Pierre Massé, eau et société 2013, décerné par la Société Hydrotechnique de France (SHF).
Texte du rabat
Se coordonner dans un grand périmètre irrigué public, conçu dans l'idée même d'une coordination hiérarchique par l'État, renvoie-t-il à une contradictio in terminis ? Une question lancinante dans les débats en cours sur les périmètres irrigués de la grande hydraulique qui, en s'accordant sur les limites des modèles institutionnels et réformes successifs, restent toujours en quête d'approches pertinentes pour une bonne gestion de ces périmètres.
La réponse à cette question est a priori affirmative dans le périmètre irrigué du Gharb au Maroc, un périmètre longtemps façonné par un État s'ingérant dans les détails les plus infimes de la vie rurale. Le passage de l'eau du ciel à l'eau de l'État n'a pas marqué seulement les pratiques et le paysage agricole dans ce périmètre mais aussi les discours et les représentations collectives des agriculteurs et des agents de l'administration agricole. Alors : si on cherchait à repenser autrement cette question dans un contexte de redéploiement de l'État et d'émergence de nouvelles dynamiques ?
Tel est l'objectif de ce livre qui se propose d'appréhender la coordination de la gestion des périmètres irrigués de façon différente et originale. Différente, dans son ambition d'inverser le regard porté sur ces périmètres publics en analysant la coordination « par le bas ». Originale, dans son approche qui vise à décrypter la coordination in situ, son sens pratique, ses logiques implicites et explicites, autrement dit les grammaires d'action, en s'imprégnant des dédales des vécus locaux et des rouages de l'anodin et de l'irrégulier. Le livre s'attache à dénouer les fils de la coordination dans trois villages, fils que tissent les communautés locales dans leurs attachements divers avec la production d'agrumes, l'utilisation de l'eau pour l'irrigation et l'accès à la terre.
Contenu
Contenu : Se coordonner, à la croisée d'une pluralité de logiques. Héritage mêlé de la grande hydraulique au Maroc - La coordination dans les périmètres irrigués : question ancienne et débat renouvelé - Se frotter au terrain pour appréhender la coordination en pratique - L'eau : Douar Omarat - L'arbre : Coopérative Shaimia - La terre : chez les aazaba de Kchailia - Réseaux et coordination : reconfigurations des liens sociaux et nouveaux agencements - Dire son faire, faire sans dire : des pratiques de coordination sous l'emprise des mots - Les grammaires locales de la coordination. Penser la régularité de la vie sociale sans mécaniser l'action.