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Au-delà des échos médiatiques de " guerres de mémoires ", cet ouvrage apporte un éclairage sur les corrélations qui existent entre le degré d'effervescence mémorielle, aujourd'hui, et le degré de violence subie, hier, tout en explorant sur les virtualités d'un apaisement mémoriel durable dans un contexte post-conflit.
Cet ouvrage part du postulat que le degré d'effervescence mémorielle est proportionnel au degré de violence subie dans le passé ou de silence imposé et perçu comme une injustice non réparée. Les mobilisations mémorielles autour d'un devoir de mémoire prennent souvent la forme violente de « guerres de mémoire ». Leur violence symbolique (ou autre) est en corrélation avec la violence des conflits passés : violence résultant de la conquête de territoires, violence politique des régimes dictatoriaux, violence des vainqueurs envers les vaincus, violence des empires à l'égard de leurs sujets, violence de guerres civiles et de luttes de libération nationale... Querelleuses, les mémoires de conflits alimentent des tensions politiques, susceptibles de déclencher de nouveaux conflits.
Comment ces revendications à caractère purement mémoriel deviennent-elles un enjeu de lutte sociale et politique ? Quelle est l'attitude de l'État face aux visions alternatives, non officielles du passé ? Ces dernières parviennent-elles toujours à modifier le paradigme du grand récit national ? À quelles conditions peut-on arriver à un apaisement mémoriel durable ? Quelles sont les stratégies pour le rapprochement entre deux nations, autrefois belligérantes, ou pour la recherche d'une cohésion au sein d'une société divisée ? Un devoir de mémoire ne devrait-il pas s'accompagner d'un devoir de vérité pour toutes les parties impliquées dans le conflit ? C'est à ces questions, d'ordre d'abord éthique, que tentent de répondre les auteurs de cet ouvrage.
Auteur
Olha Ostriitchouk, Ph.D. en ethnologie de l Université Laval et Dre en histoire et civilisations de l École des hautes études en sciences sociales de Paris est auteur de la monographie Les Ukrainiens face à leur passé, PIE Peter Lang, 2013. Boursière des gouvernements provincial (Québec) et fédéral (Canada), elle a effectué deux stages postdoctoraux : d abord à l Université catholique de Louvain (2010-2012), puis à l Université d Ottawa (2012-2014).
Texte du rabat
Cet ouvrage part du postulat que le degré d effervescence mémorielle est proportionnel au degré de violence subie dans le passé ou de silence imposé et perçu comme une injustice non réparée. Les mobilisations mémorielles autour d un devoir de mémoire prennent souvent la forme violente de « guerres de mémoire ». Leur violence symbolique (ou autre) est en corrélation avec la violence des conflits passés : violence résultant de la conquête de territoires, violence politique des régimes dictatoriaux, violence des vainqueurs envers les vaincus, violence des empires à l égard de leurs sujets, violence de guerres civiles et de luttes de libération nationale Querelleuses, les mémoires de conflits alimentent des tensions politiques, susceptibles de déclencher de nouveaux conflits. Comment ces revendications à caractère purement mémoriel deviennent-elles un enjeu de lutte sociale et politique ? Quelle est l attitude de l État face aux visions alternatives, non officielles du passé ? Ces dernières parviennent-elles toujours à modifier le paradigme du grand récit national ? À quelles conditions peut-on arriver à un apaisement mémoriel durable ? Quelles sont les stratégies pour le rapprochement entre deux nations, autrefois belligérantes, ou pour la recherche d une cohésion au sein d une société divisée ? Un devoir de mémoire ne devrait-il pas s accompagner d un devoir de vérité pour toutes les parties impliquées dans le conflit ? C est à ces questions, d ordre d abord éthique, que tentent de répondre les auteurs de cet ouvrage.