Les penseurs de l'écologie

Les penseurs de l'écologie

Le récit officiel qui prévaut aujourd'hui en matière d'écologie peut se résumer en une phrase : « Nous ne savions pas, nous venons de comprendre, laissez-nous le temps de réaliser ». L'écologie, ce serait une « prise de conscience » de notre époque. On assure que lors de l'essor de la modernité, les humains se seraient engagés dans la déforestation, la colonisation et la course au progrès technique sans se rendre compte qu'ils altéraient les conditions de vie sur Terre. L'industrie aurait brûlé du charbon et du pétrole, dispersé des produits dangereux, intoxiqué les airs, empoisonné les rivières, souillé l'océan et personne n'aurait sonné l'alarme.

Vraiment ? En vérité, ceci est une pure fable ! Dès la fin du XVIIIe siècle, alors que la pollution était déjà un problème de santé publique, il y eut des pétitions, des mouvements d'indignation, des lanceurs d'alerte. Tout au long des XIXe et XXe siècles, des voix n'ont pas cessé de s'élever, des esprits de se mettre en branle, des pensées de se construire, des alternatives de s'élaborer.

La pensée écologique est un puissant courant intellectuel dont on peut trouver des prémisses au temps des premières fabriques de textile. Se développant au rythme du progrès technique, elle s'est ramifiée en divers courants, a circulé entre les continents et a mobilisé de nombreux écrivains, philosophes, scientifiques, agronomes, militants. Chacun à leur façon, ils l'ont incarnée avec panache, comme autant de figures tourmentées et attachantes.

Saint François, Jean-Jacques Rousseau, Henry-David Thoreau, Rachel Carson, René Dumont, André Gorz, Françoise d'Eaubone, Elinor Ostrom, Bruno Latour, Philippe Descola, Pablo Servigne, Greta Thunberg et d'autres encore... À travers une trentaine de récits historiques, portraits et entretiens, L'Obs et Les Liens qui Libèrent lèvent le voile sur cette incroyable saga.