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Vers l'an 1600, la peinture s'obscurcit. Caravage, mais aussi son confrère allemand Adam Elsheimer, inventent à Rome un nouveau régime pictural, où le noir sans nuances limite le champ du visible, et se substitue à la richesse visuelle spectaculaire des images de la Renaissance. Des stratégies artistiques astucieuses mettent en question la transparence de la fameuse fenêtre, par laquelle Alberti voulait que l'on regarde la peinture.
Cette révolution artistique, souvent expliquée comme l'émergence d'un nouveau réalisme ou encore à travers les doctrines de la Contre-réforme, est ici étudiée dans le contexte des tendances sceptiques qui connaissent en Europe un regain d'intérêt, après deux siècles d'humanisme triomphant. Les questions théoriques, toujours d'actualité, autour du lien entre le visuel, la représentation et le savoir, sont ainsi éclairées sous un nouveau jour.
Les analyses minutieuses des tableaux côtoient dans Ténèbres sans leçons une lecture philosophique et rhétorique des écrits contemporains de Giordano Bruno, Montaigne, Shakespeare et Cervantès ; de même, les peintures ténébristes sont reliées aux innovations scientifiques de Galilée et aux débuts de la musique baroque.
Auteur
Itay Sapir est professeur en histoire de l'art à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Docteur de l'Université d'Amsterdam (Amsterdam School for Cultural Analysis) et de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Paris, il a enseigné à l'université de Tel Aviv, à Amsterdam et à l'antenne parisienne de la NYU.
Ancien membre du Kunsthistorisches Institut de Florence et de l'Italian Academy à l'Université Columbia de New York, ses recherches actuelles portent sur la perception sensorielle chez Jusepe de Ribera et sur les scènes portuaires de Claude Lorrain.
Texte du rabat
Vers l'an 1600, la peinture s'obscurcit. Caravage, mais aussi son confrère allemand Adam Elsheimer, inventent à Rome un nouveau régime pictural, où le noir sans nuances limite le champ du visible, et se substitue à la richesse visuelle spectaculaire des images de la Renaissance. Des stratégies artistiques astucieuses mettent en question la transparence de la fameuse fenêtre, par laquelle Alberti voulait que l'on regarde la peinture.
Cette révolution artistique, souvent expliquée comme l'émergence d'un nouveau réalisme ou encore à travers les doctrines de la Contre-réforme, est ici étudiée dans le contexte des tendances sceptiques qui connaissent en Europe un regain d'intérêt, après deux siècles d'humanisme triomphant. Les questions théoriques, toujours d'actualité, autour du lien entre le visuel, la représentation et le savoir, sont ainsi éclairées sous un nouveau jour.
Les analyses minutieuses des tableaux côtoient dans Ténèbres sans leçons une lecture philosophique et rhétorique des écrits contemporains de Giordano Bruno, Montaigne, Shakespeare et Cervantès ; de même, les peintures ténébristes sont reliées aux innovations scientifiques de Galilée et aux débuts de la musique baroque.
Contenu
Contenu : Le plein et le vide : l'obscurité proto-ténébriste dans la peinture italienne du XVIe siècle - Dialectiques de la connaissance entre Maniérisme et ténébrisme (Adam Elsheimer et Giordano Bruno I) - Ombres sur l'art de la mémoire (Adam Elsheimer et Giordano Bruno II) - L'obscurité du non-savoir (Caravage et Montaigne I) - Le mouvement incessant, le temps irreprésentable, le moment insaisissable (Caravage et Montaigne II) - Caravage réaliste ? La nature, la science, la théorie et la peinture - Les mots et les sons : Réflexions musicales et littéraires d'une crise épistémologique.