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L'innovation suscite de fréquents débats chez les spécialistes de sciences sociales. Cet ouvrage tente d'y apporter une contribution en adoptant le point de vue de l'histoire économique. Il recense les acteurs, les cheminements et les processus de l'innovation dans un espace et une période spécifiques.
Il met plus particulièrement l'accent sur le XIXe siècle, souvent négligé dans la recherche, et ne se borne pas aux innovations de produits ou de procédés de fabrication, mais traite aussi celles portant sur la commercialisation et l'organisation. Des problèmes cruciaux sont abordés comme la formation professionnelle et la protection juridique de l'innovation.
Premières concernées par l'innovation, qu'elles en soient originaires ou destinatrices, les entreprises conçoivent à partir d'elle de véritables stratégies, organisant parfois de complexes transferts de technologie. L'ouvrage en donne plusieurs exemples, montrant que le phénomène, loin de se limiter aux grands groupes, concerne aussi des entités ou des compagnies de taille plus modeste.
Il souligne par ailleurs l'ampleur des enjeux de l'innovation, tant au plan local que régional, national ou international. Dans plusieurs contributions, le recours aux méthodes et aux concepts récemment utilisés en sciences sociales (analyses de réseaux, path dependency, systèmes régionaux d'innovation) permet le renouvellement en profondeur des analyses.
Auteur
Jean-François Eck est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Lille Nord de France et membre du laboratoire IRHIS. Ses travaux portent sur les rapports entre entreprises et espace en Europe occidentale aux XIXe et XXe siècles (projet soutenu par l'ANR), et sur les relations économiques franco-allemandes à l'époque contemporaine. Pierre Tilly est chargé de cours invité et chercheur à l'Université catholique de Louvain, et membre des groupes de recherches CEHEC et CIRTES. Ses travaux portent sur l'histoire économique et sociale en Europe et en Belgique au XXe siècle et sur la coopération transfrontalière.
Contenu
Contenu : Jean-François Eck : Introduction - Gabriel Galvez-Behar : Controverses et paradoxes dans l'Europe des brevets au XIXe siècle - Corentin de Favereau/Arnaud Peters : Vers une histoire du système belge des brevets au XIXe siècle - Jean-Luc Malvache : La diffusion des savoirs et des innovations dans la littérature technique et la presse corporative du secteur minier allemand (1850-1914) - Peter Friedemann/Michaël Farrenkopf : Formation professionnelle, mutations industrielles et mobilité sociale. L'exemple de l'École des mines de Bochum - Stéphane Lembré : L'Institut industriel du Nord de la France et ses voisins. Création, circulations d'informations et de technologies (1872-1914) - Klaus Harney : Formation professionnelle et entreprises. Le modèle allemand dans son cadre européen aux XIXe et XXe siècles - Thomas Le Roux : Les fourneaux fumivores, progrès technologique, recul écologique. France/Grande-Bretagne (1780-1860) - Thierry Maillet : Les échantillons, un vecteur d'innovations dans l'industrie textile en France au XIXe siècle - Pierre-Olivier Laloux/Arnaud Peters : Adolphe Stoclet et l'introduction du procédé Leclaire en Belgique (1845-1855) - Pierre Jaloustre : Jules Aron, ingénieur-conseil de la Maison Rothschild (1872-1913) - Christoph Rass/Florian Wöltering: Migrant entrepreneurs and the mobility of innovation. An evolutionary economic view of Aachen since 1790 - Stéphane Frioux : Amélioration de l'environnement urbain et transferts de technologie entre la France et ses voisins nord-européens (années 1880-années 1910) - Stéphane Palaude : Un problématique transfert de technologie entre les États-Unis et l'Europe. Le cas des industriels verriers français et du feeder américain durant l'entre-deux-guerres - Martial Libera : Un « brain drain » à la française. Le transfert de savants, d'ingénieurs et de techniciens allemands en France (1945-1949).