Communisme queer : pour une subversion de l'hétérosexualité

Aux sources de l'oppression des femmes, des gays, des lesbiennes, des trans et des intersexes, on trouve une matrice commune : l'hétérosexualité.

Pour Federico Zappino, bien plus qu'une orientation sexuelle, l'hétérosexualité « définit les hommes et les femmes en tant que tels, d'une manière qui ne se distingue pas de l'inégalité et de la hiérarchie ».

La thèse défendue ici fait de la subversion de l'hétérosexualité un élément du bouleversement des fondements des inégalités de genre et de sexe, dont se nourrit le capitalisme.

L'auteur fait le pari de la nécessité d'une lutte commune de celles et ceux qui sont en proie à sa domination. Pour lui, l'objectif n'est donc pas seulement de décortiquer les mécanismes du « mode de production hétérosexuel » ; c'est aussi une invitation à discuter les espaces de luttes communs entre les minorités de genre et de sexe, ainsi que la possibilité de nouer des alliances entre groupes sociaux avec comme horizon une société sans classes.

Dans le contexte de l'essor des mouvements féministes post-#Metoo et de la pensée intersectionnelle. l'auteur propose une réflexion originale et stimulante, naviguant entre les théoriciennes queers, de Judith Butler à Monique Wittig. et les figures de la pensée marxiste telles qu'Antonio Gramsci ou Toni Negri.