CHF217.00
Impression sur demande - l'exemplaire sera recherché pour vous.
Les emprunts lexicaux constituent une attestation évidente de l'influence d'une culture sur une autre, même si l'existence de différences ethniques ou idéologiques remarquables entre elles peut obscurcir cette réalité ou provoquer son désaveu. Même parmi la communauté scientifique, on a ainsi tardé à reconnaître l'importance des emprunts lexicaux européens faits à l'arabe ou à d'autres langues orientales partageant la civilisation du Moyen-Orient au cours du Bas Moyen Âge - civilisation souvent appelée arabo-islamique par convention, bien que tout le monde sache que la plupart de ses caractéristiques ne sont pas redevables à la Péninsule Arabique ni encore moins à la religion de l'Islam, mais ont préservé, combiné et amélioré les héritages égyptien, mésopotamien, persan, indien et gréco-latin.
Le présent ouvrage documente de facon approfondie les emprunts et calques sémantiques ibéro-romans à l'arabe et aux langues du Monde Islamique, apportant ainsi un nouvelle éclairage sur l'essor de la culture et de la civilisation dans ces régions, sous l'égide de princes illustres qui ont su séparer les affaires idéologiques de la science et ont, probablement sans le vouloir et avec des conséquences négatives pour leurs pays, appris à suivre le chemin d'une Europe désireuse de quitter les ténèbres du Haut Moyen Âge, vers la Renaissance et le Siècle des Lumières. Lexical borrowing is the living proof of impact of languages and cultures on each other, even when there are ethnical or ideological differences darkening or preventing acknowledgment of these facts, not only by common people, but even by established scholars unable nevertheless to free themselves from feelings current in their milieus. This circumstance has not helped much with a thorough and minute evaluation of the impact of Arabic and related loanwords during the Middle Ages on the languages of Western Europe, although almost everybody knows that the so-called Arabo-Islamic culture, which is a handy and common misnomer, owes little to the Arabian Peninsula and even less to Islam as a religion, being a blend of Egyptian, Mesopotamian, Iranian, Indian and Greek-Latin heritages. A deeper acquaintance with those loanwords and semantic calques, obtainable from a reference work like this dictionary, will cast new light on the merits of civilisation in Islamic lands, in which illustrated princes learned how to separate ideology from science and power, following the way away from the Dark Ages towards Renaissance and Enlightenment.
Auteur
Federico Corriente and Ángeles Vicente, Zaragoza, Spain; Christophe Pereira, Paris, France.