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Trois grandes questions préoccupent la diplomatie française au cours du premier semestre de l'année 1965: la crise des institutions européennes, la dégradation de la situation en Afrique centrale et l'aggravation de la guerre du Vietnam.
Les initiatives prises par la Commission du Marché commun pour mettre en oeuvre la politique agricole commune et son financement vont susciter un long conflit entre la Commission et la France, qui refuse d'accroître ses pouvoirs et ceux de l'Assemblée, en particulier en matière budgétaire, d'où la crise de «la chaise vide».
À l'évidence, la situation dans l'ancienne Indochine française s'aggrave et la France adopte là aussi une attitude singulière qui provoque la rupture des relations diplomatiques avec le Sud-Vietnam (juin 1965).
Enfin, c'est la dégradation de la situation en Afrique centrale qui retient l'attention du Quai d'Orsay. L'instabilité politique y sévit: au Burundi, déchiré par l'opposition entre les Hutus et les Tutsis et au Congo-Léopoldville, où s'opposent Kasavubu et Tshombé.
À travers toutes ces affaires, le contentieux franco-américain s'alourdit et se nourrit de multiples causes, en particulier l'incompréhension américaine à la suite des mesures prises par la France pour échanger ses dollars contre de l'or, la critique de la politique américaine au Vietnam, la désapprobation de l'intervention militaire américaine en République dominicaine. Comme le remarque l'ambassadeur de France à Washington: «Le climat [...] ne s'améliorera pas aussi longtemps que les États-Unis n'auront pas compris que le monde de 1965 n'est plus celui de 1945, que leur interventionnisme sans limites est aussi dangereux pour la sécurité générale que l'isolationnisme d'autrefois.»
Auteur
Les responsables de la publication : Les séries 1932-1935 et 1936-1939 ont été publiées de 1964 à 1984 sous la responsabilité de la Commission pour la publication des documents relatifs aux origines de la guerre 1939-1945, présidée par Pierre Renouvin (+), puis par Jean-Baptiste Duroselle (+).
En 1984 a été créée, toujours sous la présidence de Jean-Baptiste Duroselle, la Commission de publication des Documents diplomatiques français pour publier une sélection de documents à partir du 21 juillet 1954 (fin de la guerre française du Vietnam).
Présidée par Gabriel Robin, Ambassadeur de France, sa compétence a été étendue en 1992 aux périodes non encore traitées du XXe siècle (1914-1932 et 1939-1954) ; les professeurs Baechler (qui succède au Professeur Bariéty), Kaspi, Montant, Soutou et Vaïsse sont responsables chacun d'une série.
En 2004, la Commission de publication des Documents diplomatiques français a fusionné avec la Commission des Archives diplomatiques, placée sous la présidence du ministre des Affaires étrangères.
Résumé
"Eine Gesamtwürdigung der Documents Diplomatiques Français für die Jahre 1960 bis 1965 fällt leicht. Die Edition ist insgesamt ausgezeichnet und von hohem Standard geprägt - hierin der in den letzten Jahren gewachsenen Tradition folgend." (Jost Dülffer, Francia)
"....die 'Documents Diplomatiques Français' [stellen] ein unverzichtbares Instrument für die Erforschung der französischen Außenpolitik dar." (Ulrich Lappenküper, Frankfurter Allgemeine Zeitung)