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Cet ouvrage propose d'étudier les aspects normatifs, scientifiques et moraux qui se sont imposés à l'ère industrielle pour interroger les pratiques actuelles. En effet, comment ne pas voir que l'école et les services à la petite enfance découlent toujours de constructions, de symboles et de médiations sociohistoriques ?
Depuis le milieu du XIXe siècle, de Herbert Spencer à
Jean Piaget, une conception évolutionniste et libérale
s'est imposée en matière d'éducation familiale et
scolaire. En rupture avec le passé, leur idéal progressiste
a permis de transformer en profondeur les sciences
du développement de l'enfant ainsi que les façons
d'intervenir dans les milieux scolaires et auprès
des familles. Un moment décisif de ce paradigme
évolutionniste fut celui qui considère l'enfant comme
une personne intrinsèquement autonome. Ce dernier ne
devrait jamais subir de contraintes d'une autorité adulte,
car les contraintes externes, non négociées, limiteraient
son développement intellectuel et affectif.
Cet ouvrage propose d'étudier les aspects normatifs,
scientifi ques et moraux qui se sont imposés à l'ère
industrielle pour interroger les pratiques actuelles. En
effet, comment ne pas voir que l'école et les services à
la petite enfance découlent toujours de constructions,
de symboles et de médiations sociohistoriques ?
Même si l'on ne mesure pas formellement ces rapports
sociosymboliques chargés d'histoire, ceux-ci forment
toujours la toile de fond de la vie scolaire et familiale.
Pour approfondir cette piste, l'auteur se réfère à Vygotskij
qui, comme éducateur et comme pédologue, critique avec
cohérence et profondeur les limites des savoirs positivistes
et évolutionnistes. N'est-il pas évident que le jeune enfant,
même devenu élève, n'est pas libre et autonome, mais
le deviendra par sa capacité à s'approprier les divers
instruments psychologiques et culturels ? Cette condition
sociohistorique de l'acquisition et de la transmission entre
les générations est anthropologiquement inscrite dans le
tissu de nos sociétés.
Auteur
David Auclair est docteur en sociologie de l'Université
du Québec à Montréal. L'épistémologie de la sociologie
et de la psychologie ainsi que les programmes éducatifs
nationaux et internationaux sont au coeur de ses travaux
de recherche. À partir des concepts d'autorité, de moralité
et de normalité, il étudie les mécanismes socionormatifs
qui président aux interventions comportementalistes et
pharmacologiques dans les milieux éducatifs.
Texte du rabat
Depuis le milieu du XIXe siècle, de Herbert Spencer à
Jean Piaget, une conception évolutionniste et libérale
s'est imposée en matière d'éducation familiale et
scolaire. En rupture avec le passé, leur idéal progressiste
a permis de transformer en profondeur les sciences
du développement de l'enfant ainsi que les façons
d'intervenir dans les milieux scolaires et auprès
des familles. Un moment décisif de ce paradigme
évolutionniste fut celui qui considère l'enfant comme
une personne intrinsèquement autonome. Ce dernier ne
devrait jamais subir de contraintes d'une autorité adulte,
car les contraintes externes, non négociées, limiteraient
son développement intellectuel et affectif.
Cet ouvrage propose d'étudier les aspects normatifs,
scientifi ques et moraux qui se sont imposés à l'ère
industrielle pour interroger les pratiques actuelles. En
effet, comment ne pas voir que l'école et les services à
la petite enfance découlent toujours de constructions,
de symboles et de médiations sociohistoriques ?
Même si l'on ne mesure pas formellement ces rapports
sociosymboliques chargés d'histoire, ceux-ci forment
toujours la toile de fond de la vie scolaire et familiale.
Pour approfondir cette piste, l'auteur se réfère à Vygotskij
qui, comme éducateur et comme pédologue, critique avec
cohérence et profondeur les limites des savoirs positivistes
et évolutionnistes. N'est-il pas évident que le jeune enfant,
même devenu élève, n'est pas libre et autonome, mais
le deviendra par sa capacité à s'approprier les divers
instruments psychologiques et culturels ? Cette condition
sociohistorique de l'acquisition et de la transmission entre
les générations est anthropologiquement inscrite dans le
tissu de nos sociétés.
Contenu
Préface - Avant- propos - Introduction -Première partie Les fonctions morales et politiques de l'éducation à l'ère industrielle - L'édification d'une nouvelle morale organiciste -La loi générale de l'évolution chez spencer et le développement de l'enfant - L'autorité nécessaire : deux perspectives irréconciliables - Deuxième partie Les conceptions du développement de l'enfant - La morale, la coopération et le développement de l'enfant chez Piaget - Les tests cliniques : comprendre la normalité par la normalisation - Conclusion - Références Bibliographiques