CHF70.00
Impression sur demande - l'exemplaire sera recherché pour vous.
Ce livre examine l'approche aÌ la fois inclusive et répressive de la lutte antiterroriste, l'injonction étonnante aÌ la collaboration entre acteurs institutionnels et civils dans ce domaine et les résultats ambivalents de la répression et de la prévention du terrorisme au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai, en particulier en Russie.
L'après-11 septembre 2001 marque le développement d'une nouvelle approche globale et inclusive de l'antiterrorisme consistant à mobiliser des instruments coercitifs pour réprimer et non-coercitifs pour prévenir. La société civile se situe alors au coeur de politiques étatiques qui la perçoivent, d'une part, comme une menace sécuritaire, et d'autre part, comme une pourvoyeuse de sécurité oeuvrant à la prévention des idéologies terroristes. Comment se décline ce paradoxe au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et de l'un de ses États membres fondateurs, la Russie ?
Fondée quelques mois avant les attentats du 11 septembre, l'OCS déclare, au nom de ses valeurs fondamentales regroupées sous l'« esprit de Shanghai », sa lutte contre les « trois fléaux » : le terrorisme, l'extrémisme et le séparatisme. C'est ainsi qu'elle dessine sa propre voie visant à renforcer une nouvelle vision sécuritaire commune tout en défendant la souveraineté et stabilité de ses États membres. En Russie, l'auteure a exploré les ajustements de la lutte contre les « trois fléaux » à l'échelle nationale. Pour ce faire, elle s'est intéressée à l'action d'associations mobilisées par l'État dans la prévention du terrorisme et aux projets citoyens nés pour en contester les « répressions politiques ».
Issu d'une thèse de doctorat, ce livre interroge l'interprétation, au sein de l'administration russe, du terrorisme comme une « idéologie de la violence » et en souligne le lien avec la doctrine des « trois fléaux ». En écoutant la voix de multiples acteurs rencontrés sur le terrain, le lecteur est ainsi invité à découvrir dans quelle mesure lutter contre le terrorisme au nom de l'« esprit de Shanghai » produit des effets surprenants, voire tragiques, sur les acteurs de la société civile en Russie.
Auteur
Docteure en Études russes de l'Université de Genève en codirection avec le CERCEC-EHESS de Paris, Annick VALLEAU est chercheuse multilingue et enquêtrice de terrain, spécialisée dans la lutte contre le terrorisme et son impact sur la sauvegarde des droits humains. La thèse dont ce livre est issu a reçu le prestigieux Prix Latsis Universitaire 2021.
Texte du rabat
L après-11 septembre 2001 marque le développement d une nouvelle approche globale et inclusive de l antiterrorisme consistant à mobiliser des instruments coercitifs pour réprimer et non-coercitifs pour prévenir. La société civile se situe alors au c ur de politiques étatiques qui la perçoivent, d une part, comme une menace sécuritaire, et d autre part, comme une pourvoyeuse de sécurité uvrant à la prévention des idéologies terroristes. Comment se décline ce paradoxe au sein de l Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et de l un de ses États membres fondateurs, la Russie ? Fondée quelques mois avant les attentats du 11 septembre, l OCS déclare, au nom de ses valeurs fondamentales regroupées sous l « esprit de Shanghai », sa lutte contre les « trois fléaux » : le terrorisme, l extrémisme et le séparatisme. C est ainsi qüelle dessine sa propre voie visant à renforcer une nouvelle vision sécuritaire commune tout en défendant la souveraineté et stabilité de ses États membres. En Russie, l auteure a exploré les ajustements de la lutte contre les « trois fléaux » à l échelle nationale. Pour ce faire, elle s est intéressée à l action d associations mobilisées par l État dans la prévention du terrorisme et aux projets citoyens nés pour en contester les « répressions politiques ». Issu d une thèse de doctorat, ce livre interroge l interprétation, au sein de l administration russe, du terrorisme comme une « idéologie de la violence » et en souligne le lien avec la doctrine des « trois fléaux ». En écoutant la voix de multiples acteurs rencontrés sur le terrain, le lecteur est ainsi invité à découvrir dans quelle mesure lutter contre le terrorisme au nom de l « esprit de Shanghai » produit des effets surprenants, voire tragiques, sur les acteurs de la société civile en Russie.
Contenu
Liste des figures - Introduction - Entre biopolitique et rhizomes -Terrorisme et société civile -Russie 2018 : mon enquête de terrain - L'OCS : une plateforme de dialogue non - De la ' Terreur ' aux ' trois fléaux ' - La lutte ' souple ' contre les ' trois fléaux ' - Les plateformes civiles de l'OCS - Les dispositifs de l'antiterrorisme ' doux ' - La prévention du terrorisme par l'éducation - La société civile dans la lutte ' douce ' contre le terrorisme - La société civile à l'épreuve de l'antiterrorisme ' dur ' - Des pratiques judiciaires paradoxales -Terroristes sans terrorisme - Conclusion - Bibliographie