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Prenant pour objets des oeuvres issues des avant-gardes artistiques des années 1960 et 1970, les études de cas interdisciplinaires qui composent cet ouvrage examinent en détail les multiples interpénétrations qui se sont nouées entre art et politique à ce moment historique marqué par de profondes transformations socio-culturelles.
Les années 1960 et 1970 ont vu se développer un art de la contemporanéité faisant interagir l'oeuvre d'imagination et l'intelligibilité de la société, souvent dans des actions collectives et interdisciplinaires. Ainsi les mouvements de contestation en faveur d'un nouvel équilibre mondial et sociétal apparaissent-ils comme le pendant politique de l'éclatement des catégories et des pratiques artistiques, et inversement. Ils inscrivent la perception de ces années-là comme celles d'une marche commune de l'avant-garde artistique et de l'avant-garde politique, c'est-à-dire des nouvelles manières d'intervenir dans le champ artistique et de celles qui, dans le champ du pouvoir, s'inscrivent en dehors des voies de la politique classique. Avec pour objet des oeuvres issues des avant-gardes artistiques des années 1960 et 1970, les études de cas interdisciplinaires qui composent cet ouvrage reviennent sur ce parallèle afin de le questionner et d'examiner en détail les multiples interpénétrations qui se sont nouées entre art et politique à ce moment historique marqué par de profondes transformations socio-culturelles.
Auteur
Malika Combes rédige une thèse d'histoire consacrée aux pensionnaires compositeurs de l'Académie de France à Rome entre 1960 et 1990 sous la direction d'Esteban Buch au Centre de recherches sur les arts et le langage à l'EHESS. Elle s'intéresse plus généralement aux rapports entre l'histoire des institutions et celle de l'esthétique musicale. Elle travaille parallèlement dans le secteur de l'édition.
Doctorant à l'EHESS sous la direction d'Esteban Buch, Igor Contreras Zubillaga rédige actuellement une thèse sur l'avant-garde musicale espagnole pendant la période franquiste. Il a publié des articles sur le sujet dans plusieurs ouvrages collectifs consacrés à l'histoire culturelle et à la musique espagnole du XXe siècle, ainsi que dans des revues scientifiques de musicologie et d'histoire.
Perin Emel Yavuz achève une thèse d'histoire de l'art et d'esthétique sur le Narrative art sous la direction de Jean-Marie Schaeffer au Centre de recherches sur les arts et le langage à l'EHESS. Auteure de nombreuses publications sur la photographie et la narrativité, elle a par ailleurs enseigné de longues années en école d'art et à l'université.
Contenu
Contenu : Malika Combes/Igor Contreras Zubillaga/Perin Emel Yavuz : Avant-propos - Sylvain Dreyer : Ouvriers et cinéastes (Franche-Comté, années 1960-1970) - Giordano Ferrari : Compositeurs militants dans les avant-gardes de l'Italie des années 1960-1970. Quelques notes sur l'impact de l'engagement sur leurs oeuvres - Beate Kutschke : Le tournant prolétarien de Hans Werner Henze. Improvisation à la manière cubaine - Malika Combes : La musique de La Chinoise. Marginalisation de la musique d'avant-garde dans le discours sur l'art et le politique - Esteban Buch : L'avant-garde musicale en Argentine et les spectres du politique. Trajectoires de Gustavo Beytelmann - Igor Contreras Zubillaga : L'ambiguïté politique de l'avant-garde artistique sous le franquisme. L'exemple du festival Encuentros de Pampelune (1972) - Fabienne Dumont : Repenser l'art à partir d'une prise de conscience féministe élargie, et vice-versa ? Le projet d'émancipation collective de quelques plasticiennes des années 1960-1970 en France - Ainhoa Kaiero : Récits électroniques et nouvelles politiques de l'identité dans l'oeuvre de Laurie Anderson - Perin Emel Yavuz : La politique de l'image aux confins d'une avant-garde qui ne dit pas son nom - Fabien Danesi : Aere Perennius. La stratégie de Guy Debord après l'Internationale situationniste - Jacopo Galimberti : Un révolté joyeux. Dieter Kunzelmann entre pornographie, parodie et politique