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Texte intégral. Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire. On retrouve ici, à travers les notes recueillies par une de ses élèves, ce que furent ces leçons, véritables entretiens socratiques où l'on reconnaît l'unité profonde de l'auteur dont la vie brève fut intensément consacrée à la recherche de la vérité. En 1933-1934, Simone Weil était professeur à Roanne. Dans un petit pavillon isolé au fond d'un parc, sur l'herbe ou sous la neige, elle enseigna alors la philosophie à quelques élèves. On découvrira ici, à travers les notes recueillies par une de ces jeunes filles, ce que furent ces leçons, véritables entretiens socratiques. Le lecteur y reconnaîtra l'unité profonde de Simone Weil dont la vie brève fut intensément consacrée à la recherche de la vérité [texte de présentation de l'édition Plon de 1989]
Née à Paris dans une famille d'origine juive, mais de parents agnostiques, Simone Weil est la soeur cadette du mathématicien André Weil (1906-1998). Enseignante en province, Simone Weil participe, durant l'entre-deux-guerres, aux combats sociaux et syndicaux. Bien que critique envers le marxisme, elle se situe de manière résolue au côté du monde ouvrier. En 1932, sa rencontre avec Boris Souvarine (1895-1984), militant communiste hostile à Staline, la conforte dans son opposition politique à la bourgeoisie ainsi qu'au stalinisme. Elle passe quelques semaines en Allemagne pour tenter de comprendre la montée de l'hitlérisme. A son retour, elle écrit plusieurs articles très lucides pour exprimer ce qu'il risque de survenir. Simone Weil rédige en 1934 son oeuvre majeure, Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, qui ne sera publiée qu'en 1955 dans "Oppression et liberté". Elle y présente une vision pessimiste de l'avenir de la société, du progrès, de la Révolution, concluant par : "il semblerait que l'homme naisse esclave, et que la servitude soit sa condition propre". En 1934-1935, mettant entre parenthèses sa carrière d'enseignante, elle décide d'expérimenter la condition ouvrière en travaillant dans plusieurs usines. Pendant la guerre d'Espagne, en 1936, Simone Weil s'engage dans la camp des républicains et des anarchistes après le coup d'État du général Franco, mais blessée accidentellement, elle doit bientôt rentrer en France. Après avoir émigré aux Etats-Unis avec ses parents, elle rejoint la France Libre du général de Gaulle à Londres où elle travaille comme rédactrice. Intransigeante, elle ne s'entend pas avec les gaullistes et retourne en France en juillet 1943. Atteinte de tuberculose, elle doit bientôt retourner en Angleterre et meurt le mois suivant au sanatorium d'Ashford. Quelques oeuvres : - Réflexions sur la guerre (1933, revue La Critique sociale), - Carnet de bord (1933-1934), - Un soulèvement prolétarien à Florence au XIVe siècle (1934, revue La Critique sociale), - Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934, revue "La révolution prolétarienne"), - La Condition ouvrière (1937), - Quelques réflexions sur les origines de l'hitlérisme (1939), - Note sur la suppression générale des partis politiques (1940) - La Pesanteur et la Grâce (1940-1942) - Cahiers (1940-1942), - Intuitions pré-chrétiennes (1941-1942), - L'Enracinement (1943).
Auteur
Simone Weil:Simone Adolphine Weil est une philosophe humaniste, professeure, écrivaine, née à Paris le 3 février 1909 et morte à Ashford (Angleterre) le 24 août 1943. Sans élaborer de système nouveau, elle souhaite faire de la philosophie une manière de vivre, non pour acquérir des connaissances, mais pour être dans la vérité. Elle est l'un des rares philosophes à avoir partagé la « condition ouvrière ». Successivement militante syndicale, proche des groupes révolutionnaires trotskystes et anarchistes, elle est engagée dans la Résistance au sein des milieux gaullistes de Londres.
Texte du rabat
Texte intégral. Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
On retrouve ici, à travers les notes recueillies par une de ses élèves, ce que furent ces leçons, véritables entretiens socratiques où l'on reconnaît l'unité profonde de l'auteur dont la vie brève fut intensément consacrée à la recherche de la vérité. En 1933-1934, Simone Weil était professeur à Roanne. Dans un petit pavillon isolé au fond d'un parc, sur l'herbe ou sous la neige, elle enseigna alors la philosophie à quelques élèves. On découvrira ici, à travers les notes recueillies par une de ces jeunes filles, ce que furent ces leçons, véritables entretiens socratiques. Le lecteur y reconnaîtra l'unité profonde de Simone Weil dont la vie brève fut intensément consacrée à la recherche de la vérité [texte de présentation de l'édition Plon de 1989]