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En 1933, lors de l'avènement du nazisme en Allemagne, Simone Weil interroge : "Allons-nous vers la Révolution Prolétarienne ? " La célèbre philosophe nous livre dans ce texte sombre ses sentiments sur la période troublée que traverse l'Europe. Simone Weil se penche sur la difficile émancipation des ouvriers face aux régimes bureaucratiques et aux système bancaire. L'URSS de Staline et le fascisme naissant du Troisième Reich se distinguent par leur refus des positions trotskistes. Simone Weil écarte l'idée de défaite d'une internationale des travailleurs, et s'attache dans ce texte rare à trouver du sens à « la valeur de la vie humaine ».
1909, naissance, 1943, mort. Une vie brève mais qui se jeta intensément dans la question sociale du siècle. Simone Weil fait partie de ces rares penseurs qui accordent leur existence à leur pensée. Anarcho-syndicaliste et critique éclairée de Marx, christique et non chrétienne, de tous les combats pour défendre les sans-voix, malgré une érudition rare qui la mena de la mathématique au sanskrit, et qui aurait pu lui offrir la vie paisible du professorat, cette « martienne », selon le mot d'Alain, avait la merveilleuse intransigeance de la cohérence. Elle se rendit comme ouvrière à l'usine de 1934 à 1935, en dépit de sa santé fragile, puis en 1936, elle partit en Espagne pour soutenir ses camarades républicains, ne put accepter leurs écarts, continua à lutter, à écrire, développa une mystique de la justice et de la souffrance de l'absence de justice. Durant la guerre, elle se rendit à Londres pour rejoindre la France libre, ne pouvant supporter le confort américain. Elle voulut rentrer en France en tant que résistante, on le lui refusa. Tuberculeuse, à l'orée de la mort, par solidarité avec ses compatriotes subissant les restrictions de l'occupation, elle ne s'alimenta quasiment plus, et jusqu'à son dernier souffle, Simone Weil demeura fidèle à ce qu'elle défendait.
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Simone Weil:1909, naissance, 1943, mort. Une vie brève mais qui se jeta intensément dans la question sociale du siècle. Simone Weil fait partie de ces rares penseurs qui accordent leur existence à leur pensée. Anarcho-syndicaliste et critique éclairée de Marx, christique et non chrétienne, de tous les combats pour défendre les sans-voix, malgré une érudition rare qui la mena de la mathématique au sanskrit, et qui aurait pu lui offrir la vie paisible du professorat, cette « martienne », selon le mot d'Alain, avait la merveilleuse intransigeance de la cohérence. Elle se rendit comme ouvrière à l'usine de 1934 à 1935, en dépit de sa santé fragile, puis en 1936, elle partit en Espagne pour soutenir ses camarades républicains, ne put accepter leurs écarts, continua à lutter, à écrire, développa une mystique de la justice et de la souffrance de l'absence de justice. Durant la guerre, elle se rendit à Londres pour rejoindre la France libre, ne pouvant supporter le confort américain. Elle voulut rentrer en France en tant que résistante, on le lui refusa. Tuberculeuse, à l'orée de la mort, par solidarité avec ses compatriotes subissant les restrictions de l'occupation, elle ne s'alimenta quasiment plus, et jusqu'à son dernier souffle, Simone Weil demeura fidèle à ce qu'elle défendait.
Texte du rabat
En 1933, lors de l'avènement du nazisme en Allemagne, Simone Weil interroge : "Allons-nous vers la Révolution Prolétarienne ? " La célèbre philosophe nous livre dans ce texte sombre ses sentiments sur la période troublée que traverse l'Europe. Simone Weil se penche sur la difficile émancipation des ouvriers face aux régimes bureaucratiques et aux système bancaire. L'URSS de Staline et le fascisme naissant du Troisième Reich se distinguent par leur refus des positions trotskistes. Simone Weil écarte l'idée de défaite d'une internationale des travailleurs, et s'attache dans ce texte rare à trouver du sens à « la valeur de la vie humaine ».