Cet ouvrage étudie la représentation muséographique d'écrivains de la fin du XIXe siècle à l'époque contemporaine et interroge la patrimonialisation de l'art à travers la littérature. Les travaux qu'il rassemble interrogent la manière dont la réflexion sur le musée croise les préoccupations d'un écrivain et interagit avec sa création.
Les travaux rassemblés dans cet ouvrage étudient la représentation ou l'imaginaire muséographique d'écrivains de la fin du XIXe siècle à l'époque contemporaine. Ils interrogent la manière dont la réflexion sur le musée croise les préoccupations d'un écrivain et interagit avec sa création. Selon quelles lignes de force un écrivain invente-t-il de toutes pièces une forme muséographique ou reconfigure-t-il le musée qu'il a parcouru ? Comment parfois défait-il symboliquement l'institution muséale que ses références ou ses caprices rendent tout à coup plastique et délégitiment de sa forme académique? Comment encore nourrit-il son imagination créatrice d'uvres muséales et (re)crée-t-il son musée par les mots, mots puissamment vivants dans l'esprit du lecteur soumis à tous les pouvoirs de l'ekphrasis et des tropesmétamorphiques du réel ? Comment la littérature travaille-t-elle à une autre forme de patrimonialisation de l'art, à l'élaboration d'une autre histoire de l'art, qui déjoue les académismes historiques et les contraintes institutionnelles ? Telles sont les questions auxquelles répondent les études proposées, à partir d'exemples variés d'auteurs majeurs des XIXe et XXe siècles.
Auteur
Catherine Mayaux est professeur de littérature française et francophone à l'Université de Cergy-Pontoise. Spécialiste notamment de poésie (Claudel, Saint-John Perse, Henry Bauchau...), elle s'intéresse aux relations entre littérature et extreme-orient, littérature et arts, et aux questions d'archives et patrimoines littéraires. L'ouvrage qu'elle dirige ici s'inscrit dans la mouvance du Labex Patrima ("patrimoines matériels") de l'université de Cergy-Pontoise.
Contenu
Contenu : Catherine Mayaux : Introduction Marie-Bernard Bat : Le musée mirbellien. Entre conservatisme, conservation et laboratoire Jean-Yves Debreuille : Le besoin de peinture de Jean Tardieu Irina Anelok : Le musée de Grenoble dans l'écriture critique de Dominique Fourcade. L'idéal accompli Élisa Sclaunick : Derrière le miroir, Jacques Dupin Marianne Froye : Rome, une ville-musée pour André Frénaud ? Catherine Mayaux : Le musée hollandais de Paul Claudel Élodie Chevreux : Pèlerinage au Louvre de François Cheng. Tableaux vivants Michael Brophy : «Hors de tout chemin tracé». Trois visites au Louvre Olivier Belin : Un écran sur le Louvre. Le Grand espace d'Yves Bonnefoy Arnaud Buchs : Le musée invisible d'Yves Bonnefoy. «Les découvertes de Prague» et le sens du passé Jérémy Lambert : De la critique d'art à la fiction romanesque. Le musée idéal de Joris-Karl Huysmans Pierre-Heni Kleiber : Michel Leiris. La peinture au cou du réel Brigitte Galtier : Le temple nourricier des muses. La Bonne peinture de Marcel Aymé May Chehab : Muses en abyme. Marguerite Yourcenar et les arts Myriam Watthee-Delmotte : Le musée dans l'oeuvre de Yannick Haenel Marie-Clémence Regnier : Place et statut des maisons de Théophile Gautier dans sa patrimonialisation Mathilde Labbe : Baudelaire sans musée. La patrimonalisation en dehors de l'insitution muséale. Christina H. Rudosky : La collection André Breton. Un atelier de surréalisme Déborah Couette : Pour un monument à l'oubli. Sur les traces du patrimoine et du musée à travers l'art brut de Jean Dubuffet.