Lucky Souple est un roman qui s'inspire de faits relatés ou vécus, intenses et marquants. Il traite de ce qu'une amitié de 35 ans est capable de générer d'humanité et de compassion notamment lors d'une fin de vie organisée contre des règles établies. Les expériences adolescentes y télescopent les préoccupations d'adultes arrivés au terme d'une existence chargée d'émotions. Le roman retrace deux épisodes de vie à des époques distinctes. À la fin des années 80, Franck et Xavier sillonnent la Bretagne à vélo et scellent une amitié forte. 35 plus tard, pour ses dernières heures, Xavier trouve à ses côtés, une urgentiste déontologique et zélée. Facétieux et rusé, il tentera par tous les moyens de la rallier à son projet : rejoindre Franck désormais oncologue avec qui, contre les protocoles légaux admis, il a choisi les modalités de son départ selon ses propres volontés. Différentes thématiques fondamentales sont aussi abordées en sous-main, comme l'amitié indéfectible, les ravages du tabagisme, le féminisme, l'homosexualité ainsi que la perception d'une médecine exercée en France par des acteurs étrangers malmenés. Ces sujets sont sensibles et devraient contribuer à une réflexion profonde et nécessaire sur notre société et notre manière de nous traiter les uns et les autres. Ce texte n'est en rien tragique. Il détaille, souvent avec humour des situations rocambolesques ou avec émotion des instants de rencontre et de partage. Il est une somme complexe de sentiments multiples comme la vie nous en fait vivre tout le long de son cours et ce, jusqu'au dernier instant. Que Catherine Daquin de L'ADMD accepte de rédiger la préface de l'ouvrage fut une véritable chance. Lucky Souple n'aurait pas vu le jour sans l'intercession de beaucoup d'acteurs. Catherine fut l'un d'eux et non des moindres. Ses conseils et son expérience furent autant de clefs offertes pour extraire le texte de certaines imprécisions et ainsi lui donner une certaine crédibilité. Il lui doit énormément.

Je suis aujourd'hui un quinqua ordinaire, comme on dit, mais à la jeunesse chaotique et riche, avec plusieurs existences, parfois rudes et douloureuses mais qui m'ont offert la chance de faire des rencontres éblouissantes, de vivre parfois de peu mais comme un Roi et aussi de m'affranchir un temps de contraintes dont je ne percevais pas le sens. J'ai trébuché, souvent, mais on m'a toujours aidé à me relever et me souvenir de ces mains tendues est une émotion profonde et sincère. Un jour je raconterai ces hommes et surtout ces femmes qui ont vu en moi autre chose qu'un gamin paumé. Je leur rendrai hommage même s'ils m'ont désormais oublié. Je leur dois. Je me le dois. Sans elles, sans eux, je n'aurais pas pu suivre toutes ces années de remise en scelle et de dépassement de soi dans le travail et les études et jamais je ne serais parvenu au bout de ce long périple universitaire en faculté de pharmacie. Alors, garder toutes ces péripéties pour moi seul serait bien égoïste et j'invite celles et ceux qui voudraient voyager, partager, s'émouvoir, à le faire en parcourant quelques-uns de mes chapitres. Un peu de temps perdu peut-être... peut-être pas.

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Je suis aujourd'hui un quinqua ordinaire, comme on dit, mais à la jeunesse chaotique et riche, avec plusieurs existences, parfois rudes et douloureuses mais qui m'ont offert la chance de faire des rencontres éblouissantes, de vivre parfois de peu mais comme un Roi et aussi de m'affranchir un temps de contraintes dont je ne percevais pas le sens. J'ai trébuché, souvent, mais on m'a toujours aidé à me relever et me souvenir de ces mains tendues est une émotion profonde et sincère.
Un jour je raconterai ces hommes et surtout ces femmes qui ont vu en moi autre chose qu'un gamin paumé. Je leur rendrai hommage même s'ils m'ont désormais oublié. Je leur dois. Je me le dois.
Sans elles, sans eux, je n'aurais pas pu suivre toutes ces années de remise en scelle et de dépassement de soi dans le travail et les études et jamais je ne serais parvenu au bout de ce long périple universitaire en faculté de pharmacie.
Alors, garder toutes ces péripéties pour moi seul serait bien égoïste et j'invite celles et ceux qui voudraient voyager, partager, s'émouvoir, à le faire en parcourant quelques-uns de mes chapitres. Un peu de temps perdu peut-être... peut-être pas.