CHF17.90
Download est disponible immédiatement
Le chômage est souvent vu comme une question éminemment économique, avec des répercussions importantes, parfois dramatiques, sur le plan individuel et social. Cet ouvrage s'intéresse en revanche à sa dimension politique et à l'analyse des conflits entre acteurs collectifs qui interviennent dans ce domaine ainsi que de leurs rapports avec le cadre institutionnel. Les auteurs montrent, au moyen d'une approche néo-institutionnaliste, qu'il existe un lien entre, d'une part, la conception dominante de l'Etat-providence et les approches institutionnelles envers le chômage, et, d'autre part, les mobilisations collectives portant sur des thèmes liés au chômage, à ses causes, ses conséquences et sa résolution. Dans cette perspective, la manière dont l'Etat définit l'accès et le droit à la prévoyance sociale, et plus particulièrement à l'assurance-chômage, influence et canalise l'intervention des acteurs collectifs dans le domaine public autour des enjeux liés au chômage, car elle constitue une structure d'opportunités institutionnelles et discursives spécifique à ce champ politique. L'ouvrage reconstruit ces liens entre institutions et mobilisation au moyen d'une analyse détaillée des revendications politiques autour du chômage dans les années quatre-vingt-dix. Il propose aussi une analyse des processus de délibération dans l'arène politique et au sein de réseaux de coopération ou de conflit moins institutionnalisés. Finalement, il produit une analyse des dynamiques internes de la mobilisation des chômeurs en lien avec leur organisation et leur impact politique.
Auteur
Marco Giugni est professeur au Département de sciences politiques et relations internationales de l'Université de Genève et directeur de l'Institut de recherches sociales et politiques (resop). Ses travaux portent sur les mouvements sociaux et l'action collective, ainsi que sur l'immigration et l'exclusion. Il est l'auteur de multiples publications sur ces thèmes. Katharina Füglister a obtenu son doctorat en science politique à l'Université de Zurich et a été chercheuse aux Universités de Genève et de Lausanne. Spécialisée en analyse des politiques publiques et en politiques sociales, elle poursuit sa carrière dans la haute fonction publique en tant que conseillère spécialiste en politique de la santé. Michel Berclaz est titulaire d'un master en administration publique de l'Institut des hautes études en administration publique (IDHEAP). Il a notamment participé à des recherches sur les mouvements sociaux pour l'Université de Genève et à plusieurs évaluations portant sur l'efficacité des mesures de réinsertion professionnelle à l'IDHEAP. Il travaille actuellement pour l'Etat de Genève.