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La féérie se cache partout : dans la nature, au creux de nos songes, porté par quelques notes de musiques ou dans le regard d'un être cher. Les histoires que je vous propose de parcourir sont autant de portes d'entrées vers un mon de merveilleux qui ne demande qu'à se révéler au hasard d'une légende, d'un conte ou d'une nouvelle. Comme le dit si bien Paul Éluard: "Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous."
La Luciole Masquée est née au printemps 1975. Tour à tour libraire, éditrice, autrice et conteuse, elle voue son énergie à enchanter son entourage et ses lecteurs. Retrouvez toutes ses publications sur son site internet : www.laluciolemasquee.com
Échantillon de lecture
POUR L'AMOUR DE PYRÈNE
Les légendes naissent pour guider, émerveiller et plonger les hommes dans un monde où chacun peut donner un sens à sa propre destinée. Ainsi, à l'aube des temps, lorsque le monde était répartie en royaumes, gouvernés par d'illustres et puissants guerriers, les mariages entre grands clans permettaient à chacun d'étendre son territoire. Dans l'un de ces empires, balayé par des vents vigoureux vivait un de ces peuples : les Bekrydes. Leur chef, Bebryx avait établi son palais dans l'une des plus vastes grottes connues des hommes. Il élevait de façon très protectrice son unique fille, la flamboyante Pyrène1, en âge de prendre un mari et prévoyait déjà d'accroître son pays, car elle était en âge de prendre un mari.
Pyrène était courtisée par tous les rois solitaires, les princes et les plus valeureux seigneurs des environs sans qu'aucun trouve grâce à ses yeux. La jeune femme souhaitait vivre sans contraintes et exercer cette liberté autant que la patience de son père le lui permettrait. Elle passait ses journées dans la nature. Elle adorait sentir le vent jouer avec ses boucles brunes, courir dans la tempête, grimper en haut des grands châtaigniers et se baigner dans les cours d'eau cristallins. Elle avait réussi à se faire adopter d'un aigle royal qu'elle nommait affectueusement Oukpik. Il était devenu ses yeux dans le ciel et la protégeait des attaques d'ours sauvages.
Lors d'une de ses escapades, tandis qu'elle nageait dans une rivière fraîche, elle fut alertée par Oukpik qui tournoyait au-dessus d'elle. Elle se retourna, et découvrit un homme d'une carrure extraordinaire posté sur la berge. La barbe bien taillée à la différence des guerriers de son clan, des vêtements étranges et une immense massue qu'il portait sur l'épaule, Pyrène en conclut qu'il n'était pas de leur contrée. Son coeur se mit à battre plus fort dans sa poitrine.
« Qui êtes-vous ? demanda-t-elle d'une voix ferme en sortant de l'eau pour se rhabiller et prendre au passage une dague fine que son père avait fait forger à son intention.
Je me nomme Hercule, fils de Zeus et d'Alcmène. Répondit-il avec douceur avant de poursuivre : me permettez-vous de boire à cette rivière ?
Bien entendu. Dis plus timidement Pyrène qui trouvait le nouveau venu plutôt séduisant. Oukpik vint se poser sur son bras.
Votre ami est un bel atout dans ses bois dangereux. Comment vous appelez-vous ?
Pyrène, fille de Bebryx roi des Bekrydes, annonça-t-elle tout en l'observant droit dans les yeux. Il émanait de lui un mélange de sincérité et de bonté.
Puis-je vous demander l'hospitalité pour ce soir ? Je fais un long voyage.
Mon père, je suis sûre, sera ravi d'écouter votre histoire. ».
Il la suivit jusqu'à la plus grande grotte qu'il ait jamais vue. Là, il fit la rencontre du peuple des Bekrydes. Le roi Bebryx était impressionné par la stature hors du commun d'Hercule, il décida de donner un repas en son honneur où il convia ses plus vaillants soldats. Grisé par le bon vin et par les yeux flamboyants de Pyrène, Hercule se mit à raconter son voyage et ses exploits : le lion de Némée par exemple qu'il lui fallut étouffer, car son épiderme était impossible à transpercer d'une arme. À la suite de cet exploit, il avait gardé la peau. L'assemblée applaudie faisant résonner comme jamais la caverne de Bebryx. Pyrène se rapprocha et caressa la peau de cet animal légendaire. Elle sentit aussi son coeur se réchauffer au passé héroïque de ce guerrier grec.
Il poursuivit en parlant de l'hydre de Lerne qui vivait dans un marécage non loin de Tyranthe. Chacun fit silence, lorsque Hercule décrivit le monstre qui possédait neuf têtes. Cette créature était également le fils de Typhon tout comme le lion de Némée. Son haleine empoisonnée dissuadait quiconque de l'attaquer et sa tête centrale