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Seminar paper de l'année 2007 dans le domaine Politique - Politique internationale - Sujet: Paix et Conflits, Sécurité, note: 14/20 (-1,3), Sciences Po Paris, Dijon, Nancy, Poitier, Menton, Havre, cours: Pensée stratégique, langue: Français, résumé: « Ma conviction est que le principe de la dissuasion nucléaire reste valable face à la prolifération, et qu'il commence même à jouer avant l'apparition d'une menace concrète » 1 . Ainsi Jacques Chirac a-t-il caractérisé en 1992 la relation entre la dissuasion et la prolifération, tout en revendiquant dans le même article une politique de non-prolifération comme priorité supérieure à l'échelle nationale et internationale. La mise en valeur de l'importance des armes nucléaires pour la sécurité nationale et la crainte que d'autres Etats cherchent à s'emparer des mêmes garanties expriment en apparence un paradoxe qui ne se limite néanmoins pas aux idées du Président de la République actuel mais se retrouve dans la plupart des discours politiques en France comme aux Etats-Unis. Dans ce travail, je vais tenter d'étudier les effets de la prolifération sur la dissuasion à travers une perspective qui se concentre sur une compréhension théorique de la dissuasion comme approche stratégique et plutôt que condition empirique. Pour m'abstenir de tomber dans une simple énumération de généralités et considérations simplistes, je vais construire mon argumentation sous trois angles analytiques : 1) une différenciation selon la question si un acteur poursuivant une stratégie de dissuasion possède des capacités nucléaires ou pas ; 2) une différenciation entre prolifération comme processus et comme situation ; 3) une différenciation entre les différentes échelles de la « portée visée » dans une stratégie de dissuasion. Si j'espère ainsi assurer une réflexion plus systématique et donc plus enrichissante, je ne pourrai, étant donné les contraintes de rédaction, n'aborder qu'une partie de la complexité théorique et empirique du sujet. Enfin, si cette analyse ne vise pas à trancher la discussion sur la question si la prolifération peut produire des effets positifs sur la sécurité du système international dans son ensemble, elle pourrait toutefois contribuer à comprendre l'attirance pour l'arme nucléaire malgré sa condamnation presque quotidienne.
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Seminar paper de l'année 2007 dans le domaine Politique - Politique internationale - Sujet: Paix et Conflits, Sécurité, note: 14/20 (~1,3), Sciences Po Paris, Dijon, Nancy, Poitier, Menton, Havre, cours: Pensée stratégique, langue: Français, résumé: « Ma conviction est que le principe de la dissuasion nucléaire reste valable face à la prolifération, et qu'il commence même à jouer avant l'apparition d'une menace concrète » 1 . Ainsi Jacques Chirac a-t-il caractérisé en 1992 la relation entre la dissuasion et la prolifération, tout en revendiquant dans le même article une politique de non-prolifération comme priorité supérieure à l'échelle nationale et internationale. La mise en valeur de l'importance des armes nucléaires pour la sécurité nationale et la crainte que d'autres Etats cherchent à s'emparer des mêmes garanties expriment en apparence un paradoxe qui ne se limite néanmoins pas aux idées du Président de la République actuel mais se retrouve dans la plupart des discours politiques en France comme aux Etats-Unis. Dans ce travail, je vais tenter d'étudier les effets de la prolifération sur la dissuasion à travers une perspective qui se concentre sur une compréhension théorique de la dissuasion comme approche stratégique et plutôt que condition empirique. Pour m'abstenir de tomber dans une simple énumération de généralités et considérations simplistes, je vais construire mon argumentation sous trois angles analytiques : 1) une différenciation selon la question si un acteur poursuivant une stratégie de dissuasion possède des capacités nucléaires ou pas ; 2) une différenciation entre prolifération comme processus et comme situation ; 3) une différenciation entre les différentes échelles de la « portée visée » dans une stratégie de dissuasion. Si j'espère ainsi assurer une réflexion plus systématique et donc plus enrichissante, je ne pourrai, étant donné les contraintes de rédaction, n'aborder qu'une partie de la complexité théorique et empirique du sujet. Enfin, si cette analyse ne vise pas à trancher la discussion sur la question si la prolifération peut produire des effets positifs sur la sécurité du système international dans son ensemble, elle pourrait toutefois contribuer à comprendre l'attirance pour l'arme nucléaire malgré sa condamnation presque quotidienne.