CHF13.90
Download est disponible immédiatement
Seminar paper de l'année 2003 dans le domaine Philologie Allemande - Littérature Comparée, note: gut, Université Sorbonne Nouvelle Paris III (Lettres Modernes), langue: Français, résumé: Roland Clauß constate à propos des pièces de Heiner Müller qu'ils traitent « existentielle Konflikte des gesellschaftlichen Subjekts in der zerreißenden Spannung von dauernder geschichtlicher Unterdrückung und doch vitalem unzerstörbaren Verlangen nach Glück und Selbstverwirklichung in der Gesellschaft »1. Les figures crées par Heiner Müller cherchent malgré tout à trouver leur bonheur et s'assumer dans la société telle qu'elle est. Un bonheur privé et en même temps social serait celui de l'amour. Chez Jean Genet, « il y a du monde au balcon », plutôt dans le Grand Balcon bien sûr, un bordel de luxe qui est le lieu principal de la pièce BAL qui date de 1956. Un bordel, c'est une maison close principalement fréquentée par des hommes pour passer quelques heures de bonheur avec des femmes qui font ce que les hommes désirent. Et dans la pièce AUF de Müller qui date de 1979, il y a même une figure féminine qui s'appelle ErsteLiebe. Le thème de l'amour est alors présent dans ces pièces de révolution/de révolte - cependant, il ne s'agit pas des pièces qui racontent des histoires d'amour. En plus, ces oeuvres sont compliquées, leur langage est difficile à déchiffrer ce qui nous amène à la pensée qu'ici, l'amour veut représenter plus que le simple fait de décrire un sentiment entre deux personnes. Les deux ouvrages parlent d'une société qui est en train de se vouloir réorganiser, c'est-à-dire que les pouvoirs doivent s'installer d'une nouvelle façon et, en conséquence, il y aura quelques-uns qui augmenteront leur influence et d'autres qui en perdront. Chez et Müller et Genet, cette réorganisation a lieu « en dehors » de la scène - les personnages sont encore en train de jouer leurs rôles, soit comme organisateurs d'une révolte d'esclaves (mais leur mission sera impossible à réaliser) loin de la patrie soit comme visiteurs d'une « maison d'illusion » qui ouvrira ses portes seulement à la fin de la pièce vers le monde extérieur. Genet insiste sur le fait que « le véritable thème de la pièce, c'est l'illusion »2, mais il me semble en même temps que dans sa pièce ainsi que dans celle de Müller, c'est aussi le pouvoir qui joue un très grand rôle. Personne ne veut perdre sa face devant l'autrui et surtout pas devant soi-même. 1 Clauß in : Müller, Germania Tod in Berlin, Der Auftrag, Ernst Klett Verlag, Stuttgart, 1989, p. 80 (mise en relief par moi) 2 Genet cit. in : BAL, p. 181
Texte du rabat
Seminar paper de l'année 2003 dans le domaine Philologie Allemande - Littérature Comparée, note: gut, Université Sorbonne Nouvelle Paris III (Lettres Modernes), langue: Français, résumé: Roland Clauß constate à propos des pièces de Heiner Müller qu'ils traitent « existentielle Konflikte des gesellschaftlichen Subjekts in der zerreißenden Spannung von dauernder geschichtlicher Unterdrückung und doch vitalem unzerstörbaren Verlangen nach Glück und Selbstverwirklichung in der Gesellschaft »1. Les figures crées par Heiner Müller cherchent malgré tout à trouver leur bonheur et s'assumer dans la société telle qu'elle est. Un bonheur privé et en même temps social serait celui de l'amour. Chez Jean Genet, « il y a du monde au balcon », plutôt dans le Grand Balcon bien sûr, un bordel de luxe qui est le lieu principal de la pièce BAL qui date de 1956. Un bordel, c'est une maison close principalement fréquentée par des hommes pour passer quelques heures de bonheur avec des femmes qui font ce que les hommes désirent. Et dans la pièce AUF de Müller qui date de 1979, il y a même une figure féminine qui s'appelle ErsteLiebe. Le thème de l'amour est alors présent dans ces pièces de révolution/de révolte - cependant, il ne s'agit pas des pièces qui racontent des histoires d'amour. En plus, ces oeuvres sont compliquées, leur langage est difficile à déchiffrer ce qui nous amène à la pensée qu'ici, l'amour veut représenter plus que le simple fait de décrire un sentiment entre deux personnes. Les deux ouvrages parlent d'une société qui est en train de se vouloir réorganiser, c'est-à-dire que les pouvoirs doivent s'installer d'une nouvelle façon et, en conséquence, il y aura quelques-uns qui augmenteront leur influence et d'autres qui en perdront. Chez et Müller et Genet, cette réorganisation a lieu « en dehors » de la scène - les personnages sont encore en train de jouer leurs rôles, soit comme organisateurs d'une révolte d'esclaves (mais leur mission sera impossible à réaliser) loin de la patrie soit comme visiteurs d'une « maison d'illusion » qui ouvrira ses portes seulement à la fin de la pièce vers le monde extérieur. Genet insiste sur le fait que « le véritable thème de la pièce, c'est l'illusion »2, mais il me semble en même temps que dans sa pièce ainsi que dans celle de Müller, c'est aussi le pouvoir qui joue un très grand rôle. Personne ne veut perdre sa face devant l'autrui et surtout pas devant soi-même. 1 Clauß in : Müller, Germania Tod in Berlin, Der Auftrag, Ernst Klett Verlag, Stuttgart, 1989, p. 80 (mise en relief par moi) 2 Genet cit. in : BAL, p. 181