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Arthur Bernède raconte l'histoire de Mandrin, "Un jeune paysan, à l'âme exaltée d'aventurier sans peur et sans scrupules, mais au coeur généreux, allait lever l'étendard de la révolte, faisant bientôt trembler ces fermiers généraux, terreur des pauvres gens. Il se nommait Louis Mandrin. Voici sa tragique et véridique histoire, remplie d'exploits fabuleux, dont le souvenir est demeuré légendaire." Arthur Bernède (1871-1937), est un romancier populaire français. Auteur très prolixe, il a créé plusieurs centaines de personnages romanesques, dont certains, devenus très célèbres, tels que Belphégor, Judex et Mandrin, ont effacé leur créateur. Il a également mis en scène Vidocq, inspiré par les exploits de ce chef de la Sûreté haut en couleurs. Il est également connu sous les noms de plume de Jean de la Périgne et de Roland d'Albret.
Né à Redon en 1871, mort à Paris en 1937, il déclara au journaliste Georges Charensol : « La seule épitaphe que je veuille sur ma tombe, c'est Il fut un romancier populaire. Je n'en rougis pas ; ne l'est pas qui veut. » Parmi ses romans les plus fameux : Belphégor, Surcouf roi des corsaires, Mandrin, Judex, Vidocq, L'Aiglonne, entre 200 autres titres au moins !
Arthur Bernède raconte l'histoire de Mandrin, "Un jeune paysan, à l'âme exaltée d'aventurier sans peur et sans scrupules, mais au coeur généreux, allait lever l'étendard de la révolte, faisant bientôt trembler ces fermiers généraux, terreur des pauvres gens. Il se nommait Louis Mandrin. Voici sa tragique et véridique histoire, remplie d'exploits fabuleux, dont le souvenir est demeuré légendaire." Arthur Bernède (1871-1937), est un romancier populaire français. Auteur très prolixe, il a créé plusieurs centaines de personnages romanesques, dont certains, devenus très célèbres, tels que Belphégor, Judex et Mandrin, ont effacé leur créateur. Il a également mis en scène Vidocq, inspiré par les exploits de ce chef de la Sûreté haut en couleurs. Il est également connu sous les noms de plume de Jean de la Périgne et de Roland d'Albret.
Né à Redon en 1871, mort à Paris en 1937, il déclara au journaliste Georges Charensol : « La seule épitaphe que je veuille sur ma tombe, c'est Il fut un romancier populaire. Je n'en rougis pas ; ne l'est pas qui veut. » Parmi ses romans les plus fameux : Belphégor, Surcouf roi des corsaires, Mandrin, Judex, Vidocq, L'Aiglonne, entre 200 autres titres au moins !
Échantillon de lecture
Chapitre I : Les contrebandiers.
Par un beau jeudi de mai, vers dix heures du matin, la pittoresque localité de Beaujeu, accrochée au flanc des Alpes Dauphinoises, à quelques portées de fusil de la frontière savoyarde, était le théâtre d'une panique extraordinaire...
Des jeunes gens terrorisés traversaient en courant la grande place, faisant fuir devant eux des troupeaux d'oies qui agitaient éperdument les ailes... De vieux paysans cherchaient un refuge dans les auberges, dont les lourdes portes se refermaient avec fracas.
Un sacristain, l'air effaré, verrouillait promptement la porte de l'église... Des bergers se hâtaient de faire rentrer leurs bestiaux dans les écuries... Des femmes se sauvaient dans leurs maisons et s'y barricadaient avec leurs petits... Une pauvre vieille s'enfuyait sur ses béquilles, s'efforçant péniblement de regagner son modeste logis... Des gamins se terraient dans des buissons... et parmi les abois des chiens aux poils hérissés et aux gueules menaçantes, une rumeur montait d'un groupe de paysans, prudemment dissimulés derrière un mur, à l'entrée du pays.
La bande à Mandrin ! La bande à Mandrin.
Bientôt, une troupe de cavaliers coiffés jusqu'aux yeux de larges chapeaux couverts de poussière, armés jusqu'aux dents et encadrant plusieurs mulets chargés de ballots de tabac d'Espagne, débouchait sur la place déserte.
A leur tête un homme d'une trentaine d'années, monté sur un superbe cheval blanc... Très grand, musclé, son fier visage encadré d'une longue chevelure dont les boucles flottaient au vent, la taille entourée d'une ceinture de cuir, à laquelle pendait une immense rapière, et où s'accrochaient deux énormes pistolets, les yeux brillants d'une flamme révélatrice d'énergie indomptable et de volonté sans limites, - vêtu d'un habit de drap d'Elbeuf gris, d'une culotte de peau et de guêtres en ratine, coiffé, ainsi que ses compagnons, d'un grand feutre noir, dont l'aile était rabattue en visière, il semblait, malgré sa jeunesse, incarner cette force, cette autorité et cette expérience qui font reconnaître au premier coup d'oeil un chef indiscutable et indiscuté.
Tous obéirent avec une régularité militaire qui dénotait un esprit de discipline ...
Sautant à terre, un des contrebandiers, qui portait un tambour, saisit ses baguettes et fit entendre une série de roulements plus joyeux que menaçants et qui eurent pour résultat immédiat de faire sortir les paysans de leurs abris et les enfants de leurs cachettes.
Les fenêtres et les huis s'entrebâillaient laissant apparaître des têtes exprimant plus de curiosité que de crainte...
Le sourire aux lèvres, le visage épanoui de santé et de belle humeur, le chef faisait de bienveillants appels de la main aux villageois qui, revenus de leur grande peur, se rapprochaient de lui, encore hésitants et timorés.
Alors, se dressant sur ses étriers, le cavalier attaqua d'une voix vibrante :
« Mais, morbleu mes camarades, n'ayez pas une telle crainte ! Je n'en veux pas à vous, pas plus qu'à vos femmes et même à vos volailles. Je ne suis pas l'ennemi du peuple, je suis son défenseur... et je veux le venger des exactions des fermiers généraux.
Voila pourquoi je traque les traitants, les croupiers et les porteurs de contraintes ou tout quidam de cet acabit ; car autant l'impôt est chose sacrée, quand il a pour objet la prospérité et la défense d'un pays, autant il devient une chose inique et révoltante, quand il ne sert qu'à enrichir des faquins.
« Or, on vous vole, on vous pressure, on vous rançonne, on vous ruine, on vous tue !...
« Vous payez le sel douze fois sa valeur et vous n'avez même pas le droit de vous en priver.
« Ceux qui sont surp