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Document de l'année 2015 dans le domaine Histoire globale - Généralités et Comparaison, , langue: français, résumé: Toute démarche historique se doit de prendre en compte la problématique de la continuité et du changement. L'historien est toujours obligé d'envisager la question des découpages, des discontinuités et des limites. Depuis les débats entre François Simiand et Emile Durkheim, jusqu'au célèbre article de Fernand Braudel sur la «longue durée»; depuis les critiques de l'historismus allemand jusqu'aux critiques plus récentes envers le récit historiographique, les historiens ont dû problématiser les continuités et les changements dans l'histoire et la représentation du passé. Depuis l'institutionnalisation de la discipline historique moderne, la représentation du passé a pris deux formes narratives plus ou moins antagoniques. La première, qui a ses origines dans l'«histoire-événementielle», est celle de l'édification d'une longue diachronie sous la forme d'un récit: le récit historique. En France, la fondation de la Revue Historique par Gabriel Monod en 1876 et les ouvrages de Seignobos et Langlois indiquent l'inauguration de cette «science de l'histoire». La deuxième forme «narrative» de la discipline historique est celle de l'élaboration d'une synchronie plus ou moins fixe qui permet de représenter le passé sous la forme de «l'analyse» ou de la «problématisation». Il s'agit donc d'une histoire argumentative qui se rapproche des sciences sociales. En France, nous devons à l'École des Annales cette rupture avec l'ancienne narrativité dans la représentation du passé. La méthode de «l'interruption historique» emprunte à la méthode argumentative ou analytique l'édification de «synchronies». À savoir «le monde de Christoferens» (Christophe Colomb) et «le monde d'Alexander von Humboldt». De manière parallèle, elle emprunte de l'histoire-récit la représentation d'une longue diachronie: du monde de Christoferens au monde d'Alexander von Humboldt. Toutefois, elle rompt avec le principe diachronique en ceci que la narration est suspendue par une longue «interruption»: celle qui écarte le monde de Christoferens du monde d'Alexander von Humboldt.
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Document de l'année 2015 dans le domaine Histoire globale - Généralités et Comparaison, , langue: français, résumé: Toute démarche historique se doit de prendre en compte la problématique de la continuité et du changement. L'historien est toujours obligé d'envisager la question des découpages, des discontinuités et des limites. Depuis les débats entre François Simiand et Emile Durkheim, jusqu'au célèbre article de Fernand Braudel sur la «longue durée»; depuis les critiques de l'historismus allemand jusqu'aux critiques plus récentes envers le récit historiographique, les historiens ont dû problématiser les continuités et les changements dans l'histoire et la représentation du passé. Depuis l'institutionnalisation de la discipline historique moderne, la représentation du passé a pris deux formes narratives plus ou moins antagoniques. La première, qui a ses origines dans l'«histoire-événementielle», est celle de l'édification d'une longue diachronie sous la forme d'un récit: le récit historique. En France, la fondation de la Revue Historique par Gabriel Monod en 1876 et les ouvrages de Seignobos et Langlois indiquent l'inauguration de cette «science de l'histoire». La deuxième forme «narrative» de la discipline historique est celle de l'élaboration d'une synchronie plus ou moins fixe qui permet de représenter le passé sous la forme de «l'analyse» ou de la «problématisation». Il s'agit donc d'une histoire argumentative qui se rapproche des sciences sociales. En France, nous devons à l'École des Annales cette rupture avec l'ancienne narrativité dans la représentation du passé. La méthode de «l'interruption historique» emprunte à la méthode argumentative ou analytique l'édification de «synchronies». À savoir «le monde de Christoferens» (Christophe Colomb) et «le monde d'Alexander von Humboldt». De manière parallèle, elle emprunte de l'histoire-récit la représentation d'une longue diachronie: du monde de Christoferens au monde d'Alexander von Humboldt. Toutefois, elle rompt avec le principe diachronique en ceci que la narration est suspendue par une longue «interruption»: celle qui écarte le monde de Christoferens du monde d'Alexander von Humboldt.